On arrive à la fin de ces deux semaines de vacances qui ne s’annonçaient pas vraiment très très drôles mais qui pour finir se sont assez bien passées. Je suis déjà un peu nostalgique, d’ailleurs, de ces temps longs le matin, des cafés en regardant Ben qui joue aux Playmobil, de la lumière douce du matin dans toute la maison.
J’ai longtemps été une maman qui culpabilisait facilement: je m’interdisais beaucoup de choses pour essayer de faire plaisir à mes petits. Il m’arrivait de renoncer à faire des choses pour moi pour ne pas les laisser seuls, de ne pas sortir deux soirs de suite, d’avoir du mal à quitter un petit qui pleure. Je pense que cette culpabilité venait du fait que je ne travaille pas, comme si du coup je devais être présente avec eux à tout moment.
Je n’ai pas fondamentalement changé, je continue à vouloir être à l’école à 15h30 et ne pas les laisser à la garderie s’ils n’en ont pas envie, à donner la priorité à leurs activités et donc faire le taxi toute la semaine et continuer le week end. J’aime surtout me dire que l’enfance est le moment de la douceur et de la lenteur, des serviettes mises à chauffer sur le radiateur pour qu’elles soient tièdes après le bain, quand je leur frotte le dos pour qu’ils n’aient pas froid avant de mettre un pyjama propre, repassé et parfumé. Des contes lus à voix haute et du temps qu’on prend pour leur demander leur avis, « qu’est-ce que tu en penses? », et les laisser parler. Les écouter parler.
Mais depuis quelques mois, je prends aussi de temps pour moi. Un peu. C’est surtout du temps pour voir les amis que j’aime, accepter une invitation le soir et puis encore une autre le lendemain. Voler deux heures l’après-midi et rentrer détendue et souriante. Maintenant, je fais ça.