Alors que cette nouvelle année 2016 commence, me voici avec quelques petites résolutions, dont celle-ci: le blog. J’aime m’entendre dire que je devrais continuer, que c’était (un peu) bien, surtout quand cela vient de personnes moins proches. La vérité, c’est qu’il est très difficile d’écrire quand on a de grands enfants qui nous lisent, et que moi, tout ce que je sais faire, c’est parler de ma vie. Je ne sais pas inventer une vie parfaite comme le font certaines blogueuses, et cela m’intéresse peu de parler des produits que j’utilise et des marques des vêtements de mes enfants.
La seule chose que je sais faire, c’est ça.
Ce matin de ce premier janvier, la lumière est très douce et j’ai ressorti mon appareil photo, j’ai pris quelques photos des enfants et puis celle-ci: c’est l’arbre que je vois de mon lit, tous les matins et tous les soirs. Dans cette maison qui bien souvent m’enveloppe de douceur et me guérit de mes angoisses, c’est une des plus belles choses. Cet arbre – je ne sais même pas ce que c’est, je ne connais pas les plantes et la nature, ma mère dit que c’est parce que je n’ai pas étudié la botanique à l’école, et c’est vrai.
Hier soir nous sommes restés à la maison avec les enfants et la soirée était agréable: nous avons préparé les lanternes chinoises avec nos voeux accrochés dessus. La première a été celle de Bianca, je ne connais pas son voeux mais c’est pour finir la seule qui s’est un peu envolée – sauf qu’elle s’est arrêtée justement dans les branches de cet arbre qui a failli prendre feu. Je n’ai bien évidemment pas voulu répéter l’expérience avec d’autres lanternes, quand miraculeusement la première s’est éteinte sans qu’on doive appeler les pompiers. Mon voeux, celui de Ben et celui de Lily resteront donc dans notre poche, ce qui a un sens finalement puisqu’il étaient complètement irréalistes (sauf celui de Ben, qui pour 2016 souhaitait « une journée à la mer avec son ami Josh »).
Donc ce matin je commence ce petit projet d’une photo par jour, et c’est avec cela, tout doucement, que ce blog reprendra vie.
Surtout poursuis… il n’y a rien de mieux que l’écriture et la tienne m’échante…
Ou est ta belle résolution ma douce Ludo. Janvier s’égrène et tu ne publies pas…
Moi, la mort a mis ma photo entre parenthèse. La dernière est ce visage d’un être aimé, figé mais serein d’un départ assumé…
Oh ma Sergine! Il y a des périodes de la vie où tout ce qu’on touche se transforme en or, et puis d’autres où c’est moins lisse, plus rugueux. Où rien n’est joli. Les photos que j’ai prises ces derniers temps, il n’y en a aucune qui me plaît. La seule un peu jolie, c’est ma fille qui l’a prise.
Et en même temps: j’aime aussi cette période difficile. On vit. On continue. On sent bien les choses. C’est nous, aussi.
Comme pour toi: bien que je ne puisse qu’imaginer ta douleur, je pense à toi, je me dis que toute la tristesse par laquelle tu passes, c’est aussi vivre, c’est dans l’ordre des choses. Plus tard tu y repenseras, et pour ces jours difficiles tu auras de l’affection aussi, de la tendresse. Pour toi à ce moment-là.
Ce n’est peut-être pas très clair, j’espère que tu comprends ce que je veux dire.
(et merci de venir prendre des nouvelles du blog de temps en temps)
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