Les sensibilités 171/366

Comme il est facile d’être sensible à ses propres sensibilités. Comme il nous est facile, naturel, d’être blessés par les autres sans voir les blessures qui les font saigner.

Moi, par exemple, je parle de ça en permanence: mes fragilités, mes failles, la douceur, la bienveillance que je demande à ceux qui m’entourent. Et je ne suis probablement pas aussi attentive à ce que je leur fais. Par moments, je le regrette. A d’autres, non. Il y a des moments où je suis en accord avec moi-même que de dire ce que je sais blesser l’autre sans m’en priver. C’est injuste, probablement. Et cela n’a pas beaucoup de sens. Mais parfois, parfois seulement, c’est la seule façon de guérir un peu, que de prendre cette distance-là.

Dans un monde parfait, on parlerait. On dirait, voilà, c’est ça qui me fait mal, ne le fais pas, ne le fais plus. Mais entourés comme nous le sommes de toutes sortes de difficultés, mentales ou réelles, nous ne pouvons pas le faire. Nous ne pouvons pas.

Alors maintenant, et puis aussi en général, et puis par allusions et mots chuchotés et jamais dits, c’est comme ça que nous faisons.

C’est ça aussi, la vie, jusqu’à ce qu’on la change.img_0566.jpg

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.