Sweet 194/366

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Je pars, mal.

Je pars et

j’ai

un peu

mal.

Je n’ai jamais aussi mal fait les valises, elles ne sont pas tout-à-fait faites d’ailleurs, j’ai trop d’images en tête; quelques jupes et quelques tissus, tout est par terre, comme si en Sardaigne je n’avais besoin de rien, comme si là-bas je m’habillais autrement , comme si là-bas je devenais une autre, qui ne s’habille pas, qui n’a besoin de rien.

Depuis ce matin j’ai la main qui tremble quand j’attrape un objet, la main gauche d’ailleurs, pourquoi d’ailleurs je les attrape de la main gauche moi qui suis si peu gauchère, pas comme mon fils.

Vraiment. Oui vraiment, avec toutes ces années de vie derrière moi, encore je fais tout en dilettante, encore je pense pouvoir tout changer quand il n’en est rien.

Je voulais éclater en sanglots à 15h30 cet après-midi, et même ça, je ne l’ai pas fait. J’ai peur de ce que je vais trouver là-bas.

Après, tout ira bien. Vraiment. J’arriverai avec le soleil qui se couche et cette chaleur douce cette odeur de Sardaigne nous enveloppera mon fils et moi en sortant de l’aéroport, nous serons à deux sur l’autoroute, à deux sur cette petite route de campagne et d’un coup, tout à coup, on verra la mer et ces maisons, et cette maison que depuis longtemps j’appelle chez moi alors qu’à moi, elle ne l’a jamais été.

Il sera doux de tout revoir et reconnaître, de laisser derrière le reste et se sentir un peu coupé du monde, sans internet et avec peu de téléphone, avec le soleil déjà chaud à 8 heures du matin au réveil,  il fera déjà trop chaud, on ira à la mer, été 2016, trois semaines de Sardaigne, ça commence maintenant.

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