Les amis de Washington, les copains de l’époque, les camarades de classe: nous ne nous parlons plus vraiment, sauf avec ma douce Sophie qui est à Paris. Mais nous suivons le déroulement de nos vies sur Facebook, les mariages, les enfants; nous sommes contents les uns pour les autres, nous avons les mêmes soucis, les mêmes inquiétudes. Nous nous reconnaissons.
J’ai souvent l’impression qu’il n’y a pas une si grande distance entre les enfants que nous étions et les adultes d’aujourd’hui – nous sommes devenus exactement ce que nous étions destinés à être.
Hier soir j’ai appris une terrible nouvelle: le fils de Nico est mort. Je l’ai lu comme ça, presque par hasard, son statut Facebook qui était déchirant de douleur et qui m’a fait pleurer. Un petit tout blond que je n’ai jamais vu, peut-être le même âge que mon Ben, ou un petit peu plus.
Nico n’était pas un ami proche à l’école, mais sa mère était ma prof d’anglais et je garde encore un souvenir ému d’elle. J’ai écrit quelques mots, mal dits sûrement, mal choisis. Ce n’est pas par hasard que Jean-Philippe, en revanche, a su si bien dire ce que nous pensons tous.
Je pense à vous, de loin; que cette douleur ne vous détruise pas. Que son souvenir soir béni. Mes prières vous accompagnent.