Je sais que la vie, parfois, elle n’est pas facile du tout.

Je sais que parfois, on croit savoir ce qu’on veut et puis tout à coup, devant l’ampleur des dégâts, les difficultés des uns et des autres et les regrets de ce qui aurait pu être – surtout les regrets – je ne sais plus où j’en suis et ce que je fais.

Je sais qu’il faut laisser des chances et essayer encore et encore. Je sais aussi qu’il faut parfois fermer les yeux et sauter dans le vide.

Je sais que parfois, pleurer a un sens. Je sais que la douleur et la tristesse ont un temps – c’est ce temps-là et il faut le vivre, être dedans, le sentir partout jusqu’à en frissonner. Sans pouvoir passer à autre chose avant.

Je sais que j’ai peur et que j’accepte cette peur, qui est la mienne, qui me poursuit depuis tellement d’années. Et la peur de la peur m’a fait fermer les yeux pour ne pas voir, jusqu’à en oublier qui j’étais et à vivre une autre vie: qui n’était pas la mienne.

Mes enfants: qui n’êtes pas là, qui êtes plus ou moins loin. Je pense à vous.