Moi, la chance que j’ai

Moi, la chance que j’ai, c’est d’avoir des gens autour de moi qui me tiennent la main.

Chacun à sa façon: en me disant presque minute par minute ce que je dois faire, en pensant à moi de loin, en allant au cinéma, en écrivant juste un mot, une phrase. En me faisant sentir qu’ils sont là même en silence.

J’écris ici le soir, tout doucement. Je ne dis rien pour le moment, parce que je ne sais pas encore le faire, mais ces petits bouts de phrases, ces petits moments, me serviront un jour à autre chose (quand j’écrirai).

J’ai été au bureau aujourd’hui, j’avais hésité, j’avoue, mais j’ai pensé: je ne suis pas comme ça. De tout, je me relève. Et mes collègues m’ont fait rire et quand je suis rentrée j’ai préparé le dîner des enfants et écoutant France Inter, j’ai pensé à ce que je lirai ce soir et au week end qui m’attend et à la semaine prochaine.

J’ai fumé une cigarette dans la cuisine, je fais ce que je veux maintenant, non?

Dans la salle à manger j’ai trouvé deux livres, achetés quand? en octobre je pense, « Un couple » d’Eliette Abecassis et « Le passager » de Cormac McCarthy, et j’ai pensé: oh, je les avais oubliés, je commence par lequel?

Puis ces mots de Nathalie S. me sont revenus à l’esprit: « façon de se rattacher à une tradition familiale où le geste de coudre, d’assembler, de faufiler, de finir au petit point renvoie, pour qui a connu ces gestes, enfant, à l’a pratique de l’écriture. Dans l’atelier de confection comme penché sur son texte, il est question de travail et de hasards heureux, de montages et d’ajustements; On fabrique avec des bouts de ceci et de cela, un patchwork, une « hybridation des genres ». Les chutes de tissu sont souvent récupérées et transformées, comme les bouts de mots, de phrases, images qui n’ont pas trouvé leur place dans le texte final et peut-être serviront ailleurs, un jour, plus tard. »

Ma grand-mère maternelle cousait.

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