Soit on bloggue pour faire semblant que la vie est parfaite et les enfants sont beaux, soit on bloggue pour se plaindre un peu, de la vie, de l’amour, des terroristes et de comme c’est difficile de vivre après le 11 septembre et après les attentants de Paris et de Bruxelles.
Moi je ne fais sûrement pas la première des deux choses, je n’ai rien à dire sur les enfants que vous ne savez déjà, je n’ai pas d’activités à faire découvrir ni de marques à tagguer en espérant qu’on me contacte pour m’offrir des trucs. Je fais un peu la deuxième en revanche, je me plains beaucoup sur ce blog et je passe comme ça de moments où tout va mal et je mets ma photo sans maquillage et toute triste, à des moments d’enthousiasme où je pense, et j’écris, que tout ira bien et que même avec les larmes aux yeux la moitié du temps, on finira par être tous très heureux et avec le coeur qui bat très fort.
Parfois aussi, je me plains de ne pas pouvoir assez me plaindre: parce qu’un blog est public, c’est d’ailleurs sa raison d’être, on ne peut pas tout dire pour ne pas blesser les autres. On ne peut pas tout raconter pour ne pas dévoiler, ne pas trahir. Par peur des conséquences. Par pudeur. Par honte. Par culpabilité. Par trop de bonheur aussi, parfois.
Mais je vous avoue que c’est un exercice difficile, que de vouloir dire sans dire en espérant être compris par certains, faire un peu plaisir et se faire (beaucoup) de plaisir à soi-même.
Je rêve par moments que je m’assieds à ma petite table et que je dis tout: tout sur moi et tout sur les autres, que je clique sur publier et après… (bruit assourdissant de toutes les conséquences imaginables et même inimaginables).
Ce que je ne ferai jamais bien évidemment, jamais jamais, parce qu’on m’a confié beaucoup de secrets que j’ai juré, juré sur la vie de mon chat, de mon mon fils et sur la torah de ne jamais trahir, et aussi parce que j’en ai quelques uns aussi, de secrets, que je ne dirai jamais à personne.
Quoi qu’il en soit, ce blog qui existe maintenant depuis 4 ans et demi, qui a beaucoup changé en cours de route, je l’aime beaucoup. Il m’accompagne presque chaque jour et je le chéris. Les commentaires que vous m’envoyez, publiques et privés, me font plaisir. Vraiment plaisir. Ce blog, ce n’est rien, et pas si intéressant, mais il me fait du bien et j’espère que par moments, à vous aussi.
Je pense que tu vas de donner comme mission de le faire relier apres avoir choisis la couverture, en y ajoutant certaines des photos que tu prends régulièrement!
Moi, j’aime bien le lire, et le regarder, en tout cas. 🙂
Tes mots me touchent souvent. Peut-être parce que je te connais (encore un peu) et que je t’apprécie (encore beaucoup). Mais surtout parce que c’est très « délicatement » exprimé justement, tout en fausse légèreté et en pudeur. Et parce que je trouve tes photos sont très belles.
Sophie, merci pour ton commentaire. C’est vrai qu’on se connaît encore un peu, j’aimerais vraiment qu’on trouve le temps de prendre un café un jour. Tu es à Bruxelles? Bonne journée Sophie, bisous!
Oui oui. Et je n’ai pas vraiment de boulot pour le moment. 🙂