IRM

Le bruit, d’abord. Le temps, aussi. C’est tellement long, une demi-heure seule avec ce bruit, sans bouger, sans parler, sans lire, sans dormir. Il fait chaud. Il fait froid aussi, dans le bras où on sent le produit de contraste qui se mélange doucement avec le sang. 

Respirer. Penser à tout ce qui est agréable. Penser que ma fille est probablement acceptée dans son école internationale l’année prochaine, que c’était son rêve, que je suis contente pour elle. Qu’elle va partir. Je serai fière, elle partira deux ans à l’âge de 16 ans, c’est pour ça que je l’ai élevée, pour qu’elle sache partir toute seule.  Le bruit s’arrête. Recommence. Change. Toujours un peu différent. On m’avait parlé du bruit de l’IRM, pourtant il est assez différent de ce que j’imaginais. Il est presque beau, tellement il est étrange. D’ailleurs, quand je suis sortie de là et que j’ai récupéré les enfants à l’école, j’ai dit à Bianca, en pensant à ce bruit, que j’avais fait une « résonance magnifique », au lieu d’une résonance magnétique.

Après, l’hôpital est angoissant, on se sent seul et j’ai regrétté de ne pas avoir accepté qu’une amie vienne avec moi. 

(juste un contrôle, les amis, ne vous inquiétez pas)

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