Dormir 7/366

Enième tentative de les faire dormir ensemble. Un échec, bien évidemment, comme d’habitude. Il parle, il bouge, se relève, jusqu’à ce que Lily me demande, à raison, de venir le rechercher.

Pourtant, ça n’avait pas trop mal commencé avec lui. Après une semaine au ski quand il avait un an, où il s’était réveillé toutes les heures, chaque nuit (un plaisir de sortir le matin par -17° pour aller chercher le pain après des nuits sans sommeil), j’avais décidé de « le laisser pleurer ». Dès notre retour, je lui avais dit gentiment, voilà, tu es grand, tu n’as plus besoin de moi la nuit, si tu vois que je ne viens pas c’est que tu dois encore dormir. La première fois, il avait pleuré 40 minutes. Oui, 40. Je m’étais plongée dans un bain chaud avec, en plus, la douche allumée pour ne pas l’entendre, et j’avais attendu.

Après ça, plus rien. Parfait. Couché tous les soirs à 7h30, douze heures de sommeil plus la sieste à la crèche, et je me félicitais déjà. Oui, c’est mon quatrième, oui je sais comment on fait.

Haha. Les années ont passé, son père trouvait que je couchais trop tôt, qu’il ne le voyait pas, de 7h30 on est passé à 8h, 8h30… Et aujourd’hui, je le couche toujours à 8h30, mais il ne s’endort jamais avant 11h30. Je passe mes soirées à faire ça: le coucher. Le re-coucher. M’énerver. Etre gentille. Lui expliquer un petit peu, mais pas trop. Certains soirs, je m’endors avant lui. Pendant la nuit, il vient une à deux fois dans notre lit. Je le ramenais dans le sien avant, maintenant j’ai abandonné, je n’ai plus la force et quand j’ai vraiment besoin d’une bonne nuit de sommeil, je vais dormir dans une autre chambre.

Il ne dit même pas qu’il a peur. Il dit qu’il s’ennuie tout seul. Je ne comprends pas comment moi, qui ai géré pas trop mal le sommeil des filles avant lui, j’en suis arrivée là. 

Je donne beaucoup d’importance au sommeil. Quand un enfant est fatigué, j’ai l’impression de sentir moi-même sa fatigue. Se lever le matin, sortir dans le froid, arriver à l’école – autant de choses qui me semblent insupportables sans sommeil. A l’inverse, le sommeil soigne, guérit, permet d’être de nouveau dans la maîtrise de son corps, de son esprit… 

On me dit qu’il va très bien. A l’école, il est heureux. A la maison, aussi. Alors, c’est quoi cette histoire de sommeil?

J’entends autour de moi tous ces enfants qui s’endorment gentiment à 19 heures. Je suis jalouse. Comment vous faites?

(et bonne nuit, les petits! bisous!)

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