Entre avril et juin de l’année dernière j’ai participé à un cycle d’introduction à la méditation de pleine conscience. Il s’agissait de huit séances de trois heures chacune, une fois par semaine, en s’engageant en même temps à pratiquer à la maison tous les jours pendant plus ou moins 45 minutes.

Comme la méditation est à la mode et que tout le monde médite, j’étais très enthousiaste au début, au moment de m’inscrire. Mais beaucoup moins quand il a fallu commecer à y aller tous les lundi soirs pendant deux mois. J’y allais avec mon amie P., et c’est elle qui m’encourageait. Moi je disais, viens, on va plutôt manger, et elle me disait non, non, allons-y, et pour finir, on y allait et on aimait. Un peu.

C’est vraiment très difficile au début, et comme dans tout, ce qui importe c’est la constance dans la pratique. Ma difficulté à moi, c’était le sommeil: au début je m’endomais tout le temps, pendant les longues méditations couchées de 45 minutes, mais même pendant les courtes assises. J’avais du mal à pratiquer à la maison, et quand je le faisais cela se transformait immédiatement en sieste. 

C’est difficile de lâcher prise et de se dire qu’on va faire ça, ça et pas autre chose, et que c’est bon pour nous. Parce qu’on a souvent été habitués à des choses très rationnelles, qu’on se dit qu’on perd notre temps, que finalement faire un sport ou voir des amis, c’est sûrement meilleur pour nous; la méditation malgré tout, même sous sa forme occidentalisée qui est celle de la pleine conscience, fait très peu partie de notre culture.

Et puis un jour, à force de le faire, de se forcer, de s’endormir et de se réveiller, et de s’énerver parce qu’on s’est endormi, et de se dire que ça ne sert à rien: un jour, on lâche prise et on sent que c’est très bon.

Malgré ce qu’on croit, la méditation n’est pas quelque chose qui détend, enfin pas forcément. Moi, j’y ai trouvé beaucoup d’énergie, au contraire. Maintenant, et depuis plus de six mois, je mets mon réveil à 6h30 tous les matins (ou presque..) pour commencer la journée par ça: et j’ai remarqué un jour que ce que cela me fait, surtout, c’est me donner du bonheur. Je ne sais pas l’expliquer mieux que ça, mais je sais que souvent le matin, après une bonne pratique d’une demi heure, je me sens assez heureuse.

Aujourd’hui j’ai reçu cette lettre: c’est moi qui l’ai écrite, à la dernière séance de groupe. Avec mes intentions quant à ma pratique après la fin des 8 séances, et puis aussi quant à la vie en général. Olivier, qui a animé les 8 séances, allait nous l’envoyer un jour: et ce jour, c’est aujourd’hui. Je suis contente, parce que je crois que j’ai fait tout ce que je m’étais promise ce jour-là.

(et si cela vous intéresse, www.mindfullife.be)