L’école du bonheur 179/366

  
Ce que je venais chercher ici, c’était ça. Que les enfants soient heureux. Et quand j’étais très hésitante et très angoissée par rapport à ce changement, parce que Lily pleurait, une copine m’avait dit, « tu verras, c’est vraiment l’école du bonheur ».

Ben, au jardin d’enfants, a joué sous la pluie, construits des ponts et des rivières, s’est sali de terre et de peinture, a découvert et apporté des surprises tous les jours, a donné plein d’idées pour la pièce de théâtre et a été heureux de son rôle. Je repense aujourd’hui à ce qu’Helene nous avait dit un des premiers jours: ce n’est pas l’école maternelle ici, ce n’est pas une pré-école, c’est important pour nous de l’appeler le jardin d’enfants parce que c’est le terreau sur lequel on sème pour l’avenir.

Et Lily, ma Lily, qui a appris à prendre des notes, à faire une causerie toute seule du début jusqu’à la fin. Qui sait maintenant gérer son travail sans moi, qui va à l’école avec plaisir, qui m’a dit aujourd’hui avant la réunion des parents, tu diras à Alice que c’était une belle année.

C’est rare que j’arrive à être contente d’une décision que j’ai prise, moi qui hésite toujours, moi qui doute, moi qui vois toujours le pire. Et pourtant aujourd’hui, je suis contente. J’ai bien fait. Si c’était à refaire, je le referais.

Je veux garder cette sensation en moi ce soir, qu’elle m’accompagne pour les décisions que j’aurai à prendre à l’avenir. Il n’est pas trop tard, peut-être, pour que j’apprenne à me faire confiance. À suivre mon cœur, aussi.

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