Saint-Gilles 298/366

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Saint-Gilles, ce sont des souvenirs dont on peut presque dire maintenant: de quand on était jeunes. Des souvenirs d’avant Lily, et d’avant Ben bien évidemment.

D’un temps intense et pas doux du tout, où j’allais à l’Ecole en Couleurs à pieds avec les filles, où Marianne était mon amie et on riait de tout ce qui nous arrivait et puis on pleurait beaucoup, aussi.

D’une époque tourmentée et instable, au milieu d’événements qui, autour de nous, nous engouffraient dans des vagues puissantes et parfois difficiles à contenir.

Saint-Gilles, c’est aussi ma maison, que nous avons vendue quand Lily avait 5 ans, que j’ai tant aimée et puis plus supportée à la fin: qui m’oblige maintenant à faire des tours et des détours quand je dois passer dans sa rue, pour ne pas la voir, ne pas passer devant, tellement la mélancolie est forte.

Maintenant, J. et moi, allons à Saint-Gilles le soir. Et j’adore. C’est un autre Saint-Gilles, une autre vie presque, comme dit ma fille. Elle dit: maman, quand on t’écoute, on dirait que tu as eu 15 vies. Et en tout cas celle de maintenant, qui est, quoi? la seizième?, elle est très belle. Malgré.

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