Je pense tous les jours: j’écrirai quand ce sera fini.

Puis le temps passe et je n’écris pas, il se passe mille choses et je n’écris pas, j’ai peur de blesser et en même temps d’oublier; je pense que j’ai besoin d’écrire, un jour, que j’en aurai besoin un jour pour pouvoir enfin passer à autre chose. Pour pouvoir soigner mes blessures et les laisser cicatriser, qu’elles se referment doucement en laissant juste une petite marque sur la peau.

Mais je n’écris pas.

Je vais commencer, alors, par ce qui est factuel.

Après 15 ans de vie avec mon mari, j’ai emménagé seule dans cette petite maison, le 2 février 2018. Entourée comme je le suis, cela n’a pas été trop difficile, même si au moment de partir, au moment de prendre les enfants et leurs valises, j’ai demandé à David d’oublier une seconde tous nos conflits et j’ai posé ma tête sur sa poitrine et j’ai pleuré.

Pour ce soir, c’est tout.

Bonne nuit mes amours, bonne nuit mes amies chéries.