J’ai les enfants tout le temps maintenant.

Prend le médicament, fais tes devoirs, viens jouer, vite on va être en retard. Réunions avec les profs – bonheur d’entendre que maintenant ils vont bien, ils sont apaisés, épanouis, qu’ils travaillent posent des questions s’intéressent. Viens on a chant, on a boxe, on a piscine. Prépare-toi pour l’équitation, où sont mes chaussettes, où est ma cravache – on ne trouve rien dans cette maison.

Qu’est-ce que tu as fait à l’école? Je ne sais pas, je ne me souviens plus. On peut inviter Milan? On invite Milan.

Juliette arrive, elle sonne et mange avec nous, tu fais du hockey? Lily veut aussi, viens je t’inscris au hockey. Maman, est-ce qu’il y a un complot de l’industrie pharmaceutique? Je veux faire ma causerie sur ça, mais ne t’inquiète pas, je vérifie mes sources.

Seule avec mes petits, mais pas seule, avec Asia qui chante et me donne du bonheur.

Je ne voulais pas ça – on avait commencé bien gentiment une semaine sur deux, comme tout le monde.

Mais parfois, quand c’est difficile pour eux, il faut savoir faire autrement.

Plus tard, quand tout cela sera loin, nous repenserons à ces moments – à cette course contre la montre, à ces moments de bonheur. A notre vie. A la vie.